Dans son parcours pour être inscrit à la nomenclature, le Bilan de soins infirmiers (BSI) doit respecter une série d’étapes dont la première vient d’être franchie avec succès. Une enquête qualitative montre qu’il est globalement bien accueilli tant des IDEL que des médecins généralistes. Prochaine étape, l’expérimentation avant la fin de l’année.
Le bilan de soins infirmiers (BSI) qui est amené à remplacer la démarche de soins infirmiers (DSI) doit suivre toute une série d’étapes avant de pouvoir être inscrit à la nomenclature. Il aura fallu deux années de travail d’arrache pied entre les syndicats infirmiers et l’Assurance maladie avant d’être validé sur le plan national, deux années durant lesquelles la FNI, moteur sur le sujet, a dû le défendre bec et ongles. En étant convaincu de la nécessité de faire évoluer la DSI et de disposer d’un outil qui permette enfin de rémunérer tous les soins réalisés lors des séances de soins infirmiers et qui valorise davantage le rôle des IDEL dans l’évaluation et la prise en charge des soins liés à la dépendance (qu’elle soit transitoire ou permanente).
Un premier test réussi pour le BSI
Mais après la validation nationale entre syndicats et Assurance maladie, le futur BSI doit suivre une longue procédure dont la première étape vient d’être franchie. Réunis lors de la commission paritaire nationale fin mai 2016, les représentants de l’Assurance maladie ont présenté aux syndicats d’infirmiers libéraux les résultats plutôt encourageants d’une enquête qualitative réalisée entre mars et avril tant auprès des IDEL que des médecins généralistes.
Ce premier test grandeur nature est donc réussi. Il a permis de recueillir les perceptions de professionnels ayant ou non l’habitude d’utiliser des DSI et exerçant dans différents départements du territoire. Finalement, le BSI a été globalement bien accueilli par les IDEL qui y voient une nette amélioration par rapport à la DSI tant sur la clarté et l’exhaustivité du contenu de l’évaluation, que sur la reconnaissance de leur rôle, la dématérialisation, le gain de temps etc.
Quant aux médecins généralistes interrogés, la plupart se montre également enthousiaste et y voit notamment l’accès à un bilan plus complet et plus détaillé de la situation de leur patient ainsi qu’un intérêt évident sur le plan des échanges dématérialisés.
Reste à passer à l’étape suivante : l’expérimentation réelle du dispositif. Censée débuter au 4ème trimestre 2016 dans plusieurs départements, cette expérimentation sera conduite par des IDEL volontaires. Ils devront signer un contrat d’expérimentation auprès de leur CPAM et utiliser, pour la saisie, un support spécifique en cours d’élaboration par la CNAMTS.
Comme pour la DSI, l’IDEL devra systématiquement solliciter l’avis du médecin traitant sur le plan de soins proposé (via l’envoi de la synthèse du BSI par messagerie sécurisée). Toutefois, il a été convenu que l’accord du médecin sur ce plan de soins proposé pourra être implicite. Ainsi, en l’absence de réponse de ce dernier dans un délai à déterminer (3-5 jours), l’infirmière pourra alors adresser la synthèse BSI à l’Assurance maladie.
Dès que l’expérimentation sera prête et le dispositif en place, vous serez immédiatement prévenus de sorte que vous puissiez facilement participer à cette expérimentation si vous le souhaitez. Votre syndicat FNI vous en informera.