Contestée par la FNI et la profession infirmière, dans le sens où il s’agit d’un moyen de placer des infirmiers sous l’autorité des médecins dans leurs cabinets, la création des assistants médicaux est aussi vivement critiquée par le SIDIIEF.
La secrétaire générale du réseau mondial de la communauté infirmière francophone, Hélène Salette, estime que cette mesure phare de la réforme du système de santé est « à contre-courant des grandes tendances internationales ».
« Un système de santé n’existe pas pour les médecins mais pour répondre aux besoins des patients. Plusieurs rapports d’experts ont déjà affirmé que les systèmes de santé qui réussiront le mieux dans l’avenir s’appuieront sur des équipes interprofessionnelles fortes, compétentes et aptes à s’engager dans un nouveau partage des responsabilités », précise-t-elle, rejoignant en cela la vision développée par la FNI.
À l’heure où la France lance les pratiques avancées, il faut être cohérent. Car le danger est réel de voir la formation des futurs assistants médicaux aspirer les moyens nécessaires à la formation des IPA. Or « l’efficacité du rôle de l’infirmière praticienne avancée a été démontrée sur la sécurité et la satisfaction des patients, la prévention de ruptures de services, l’amélioration de l’accès à des soins de qualité, ou encore la réduction des coûts en écourtant la durée d’hospitalisation et en prévenant les réadmissions ».
Encore une fois, le Gouvernement semble se tromper de réforme et passer à côté des infirmiers. Décidément…