Les eurodéputés se penchent sur la question du matériel et des dispositifs sécurisés nécessaires à la prévention des accidents d’exposition au sang.
À l’invitation de l’European Biosafety Network, la FNI, par la voix de Maryse GUILLAUME, vice-présidente de la FNI en charge de ce sujet, a participé ce mercredi 28 mars, à une table ronde à Bruxelles, au Parlement européen pour faire le point sur les critères et conseils pour les mécanismes de sécurité dans la régulation relative aux dispositifs médicaux. Si la directive européenne de 2013 permet la protection contre les risques biologiques auxquels sont soumis les infirmiers salariés susceptibles d’être en contact avec des objets perforants, en revanche rien n’est prévu pour les infirmières exerçant en secteur libéral.
Et la FNI, qui était présente dans ce débat aux côtés de la Fédération européenne des infirmières, a rappelé qu’en France, pour 80 % d’actes invasifs effectués en milieu hospitalier, le taux d’accidents d’exposition au sang (AES) est inférieur à 10 % tandis que, pour seulement 20 % d’actes invasifs effectués en ville, l’on constate 62 % d’AES déclarés par les IDEL. Cette situation est liée au fait que l’Assurance maladie rechigne encore à inclure le coût des dispositifs médicaux sécurisés dans la valeur des actes, et le fait d’autant moins qu’elle n’en a pas l’obligation puisque les normes européennes – et notamment les directives actuelles – ne s’appliquent qu’aux établissements.
La FNI a donc réclamé qu’une réflexion s’engage pour imposer aux États membres d’offrir la même protection aux soignants, quel que soit leur statut, hospitalier ou libéral, sans pour autant s’engager dans une inflation des normes qui complique l’exercice. La FNI souhaite poursuivre cette action de concert avec la Fédération européenne des infirmières.