La FNI a signé le 20 juin dernier l’Accord-cadre interprofessionnel (ACI) sur les Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). Cette signature conclut une négociation débutée entre l’assurance maladie et les représentants de quinze professions de santé et acteurs des territoires. Retour sur cette signature.
Pour la Fédération, cette signature ne doit en rien masquer le fait que l’important est ailleurs : CPTS ou pas, l’enjeu est de créer une réelle dynamique de coopération entre les professionnels et de donner corps au concept de coordination clinique de proximité (CCP) qu’elle défend comme une vraie piste d’avenir.
Améliorer l’accès aux soins, organiser un parcours pluri-professionnel autour du patient, développer des actions territoriales de prévention, développer la qualité et la pertinence des soins : voici les objectifs affichés par l’Assurance maladie en début de négociation. Avec un objectif concret : faire en sorte, y compris avec des aides financières, que les professionnels de santé libéraux s’emparent des Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) et les fassent fonctionner.
Sans illusion, mais avec une vision offensive
Comme le souligne Daniel Guillerm, Président de la FNI, la confédération a signé l’accord, « sans illusion, mais dans le double objectif de ne pas fournir un alibi à la technostructure pour nous imposer des mesures qui mettraient à mal le statut libéral de nos mandants et de préserver le système conventionnel qui les protège. »
Si, vous l’aurez compris, ce n’est pas une signature enthousiaste, il ne s’agit pas non plus d’être résigné. Bien au contraire. Pour la FNI, cette signature fait partie d’une offensive plus vaste destinée à installer et donner vie à la coordination clinique de proximité (CCP) basée sur le travail des Équipes de Soins Primaires hors structure de type Sisa ou autre maison pluridisciplinaire de soins… qui ne concerne aujourd’hui que 10% des soins de ville.
Installer une base solide de coopération
En résumé, la FNI pense qu’il faut s’emparer des CPTS pour en faire ce que l’on veut, en particulier y installer une vraie coopération de terrain basé sur le triptyque de base médecin-infirmier-pharmacien. Triptyque qui doit être reconnu et sur la base duquel il sera possible de développer une réelle coopération entre tous les professionnels de santé qui interviennent auprès du patient. Le reste n’est que construction administrativo-politique vis-à-vis duquel les professionnels de santé libéraux doivent rester vigilants…