La loi ratifiant l’ordonnance transposant, dans le droit français, l’accès partiel aux professions de santé a été publiée le mardi 27 février au Journal Officiel. La FNI maintient la pression sur le plan juridique.
Ce texte combattu par la FNI et au-delà par l’ensemble des professionnels libéraux de santé, autorise des professionnels ressortissants de l’Union européenne moindrement qualifiés de venir s’installer en France pour y exercer la partie de la profession de santé pour laquelle ils sont qualifiés. Ainsi, pour le cas des infirmiers, on pourrait connaître l’arrivée de « pansementologues ». De même des hygiénistes dentaires viendraient concurrencer les chirurgiens-dentistes pour le détartrage et des « matrones » (croates) ne feraient que l’accouchement quand les sages-femmes assurent un suivi plus large de la parturiente. L’absurdité technocratique de l’Europe, toucherait parfois au burlesque si elle ne conduisait pas au démantèlement de nos métiers.
Seul le Sénat s’est fermement opposé à l’accès partiel et bien rares ont été les voix à s’élever aux côtés des professionnels de santé pour défendre la qualité et la sécurité des soins.
La FNI ne lâche pas l’affaire, et cela d’autant moins que le gouvernement nous rebat les oreilles depuis le début de l’année sur la qualité, la pertinence des soins et la recertification. On ne voit pas comment une prise en charge découpée en tranches par des professionnels moins bien qualifiés irait dans le bon sens !
La FNI va donc poursuivre le combat sur le terrain juridique, dans le but de « faire tomber » définitivement cette nouvelle réglementation à laquelle d’autre pays ont eu le courage d’opposer une franche résistance sans que le ciel européen ne leur soit tombé sur la tête !