L’année 2025 marquera, à l’évidence, une étape décisive pour la profession infirmière. Elle a, en effet, effectué un grand bond en avant, tant sur le terrain législatif que réglementaire. Reste à ce que cela se répercute pleinement sur le plan conventionnel.
En l’espace de quelques mois, les choses se sont décantées presque subitement, serait-on tenté d’écrire. A la clef, des avancées majeures ont été obtenues, là où des années de discussions laborieuses avaient, trop souvent, abouti à des compromis insuffisants. Ces évolutions sont venues opportunément consacrer la réalité des compétences, de l’autonomie et des responsabilités assumées par les infirmiers, en particulier dans le secteur libéral.
On parle là de l’élargissement de leur champ de compétences tels le droit de prescrire et celui de consulter, de la reconnaissance du statut d’infirmier référent accrue et de leur rôle dans les parcours de soins ou encore, de la clarification des conditions d’exercice. Autant d’acquis qui ne sont ni théoriques ni accessoires. Ils sont le fruit d’un travail de fond et d’un engagement constant des représentants de la profession, à commencer par la FNI.
Ils constituent surtout une base solide et incontournable pour les négociations conventionnelles en cours et à venir. Car, qu’on se le dise, l’édifice ne sera pas complet tant que le combat conventionnel, censé transformer l’essai, n’aura pas abouti. Ce à quoi s’attellent, actuellement, les parties. La reconnaissance de leur savoir-faire et les nouvelles attributions qui leurs sont dévolues ne peuvent être dissociées de leur valorisation financière. En clair, les négociations conventionnelles doivent désormais intégrer pleinement ces acquis, en revalorisant les actes, en créant de nouvelles cotations adaptées aux missions confiées aux IDEL et en accompagnant la mutation de l’organisation des cabinets infirmiers.
Il appartient désormais à l’Assurance maladie de prendre la mesure de ces transformations et d’y répondre par des engagements financiers à la hauteur des enjeux. Sans cela, la récente promotion de la profession infirmière resterait inachevée et déconnectée des réalités économiques de l’exercice libéral.
Dans ce contexte déterminant, la FNI continuera de porter, avec exigence et détermination, les revendications de la profession dans le cadre des négociations conventionnelles. Elle adresse à l’ensemble des infirmiers et infirmières un vœu qui n’a rien d’utopique : que l’année à venir soit celle de la traduction conventionnelle des acquis réglementaires, d’une juste reconnaissance financière et d’un exercice infirmier libéral enfin sécurisé, attractif et perçu à sa juste valeur.





