100 jours… et après ?

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Le président de la République avait fixé un délai de 100 jours à son gouvernement menacé de remaniement, pour relancer les chantiers prioritaires. En attendant le bilan officiel, focus sur les principales initiatives de l’amélioration de l’accès aux soins à la redéfinition des compétences des professionnels de santé.

Pour tenter de faire oublier la réforme des retraites imposée à coup de 49-3, le 17 avril dernier, le Président de la République avait donné 100 jours à la Première ministre et au Gouvernement pour relancer les chantiers du quinquennat. Si la première ministre « délivre » les chantiers et les mesures, le bilan d’étape pourtant prévu le 14 juillet tarde à venir. Alors que la Première ministre a été confirmée et qu’un remaniement est attendu, le chef de l’Etat devrait s’exprimer avant la fin de la semaine. Sans attendre le bilan officiel, quels enseignements peut-on tirer de ces 100 jours pour le monde de la santé, et plus spécialement pour les IDEL ?

Dans les chantiers des 100 jours, pour ce qui concerne la santé, le chef de l’Etat avait listé deux priorités : procurer un médecin traitant aux 600 000 Français en ALD qui en sont privés et désengorger les services d’urgences. Deux chantiers qui avancent.

Début juillet, le ministre de la Santé et de la Prévention, François Braun, indiquait que 53 000 patients en ALD avaient pu trouver un médecin traitant et que la fréquentation des urgences avait baissé de 5% grâce aux mesures issues de la mission flash qu’il avait conduite avant de rejoindre le gouvernement. De la même manière, plus de 50% de la population serait couverte par les 34 services d’accès aux soins (SAS) opérationnels sur le territoire. Dans une communication au conseil des ministres du 13 juillet, il a détaillé les « mesures d’anticipation de la  période estivale » destinées à soutenir le système de santé pendant l’été en limitant les recours non justifiés aux urgences. La principale d’entre elles consiste à inciter les patients en l’absence de leur médecin traitant à contacter le Samu-Centre 15 avant de se rendre dans un service d’urgences afin d’être orientés.

L’établissement des certificats de décès par les IDELs expérimenté cet été et le traitement des plaies chroniques vont également permettre de soulager les tensions sur les urgences.

Pas en reste dans la compétition lancée par le chef de l’Etat entre les ministres désireux de conserver leurs portefeuilles respectifs au-delà des 100 jours, la ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des professions de santé, Agnès Firmin le Bodo s’active. Elle a présenté le 13 juillet son plan sur l’accès aux soins. Celui-ci repose sur la généralisation des CPTS, la création de 4000 MSP supplémentaires de 100 bus médicalisés et le recrutement de 6.000 assistants médicaux pour atteindre l’objectif de 10 000 fixé par Emmanuel Macron au début de l’année.

A bien y regarder, le bilan des 100 jours, et plus globalement de ce premier trimestre 2023, qui s’achève, suit la trajectoire annoncée par le Président Macron, lors de ses vœux au monde de la Santé au Centre hospitalier d’Evry le 6 janvier. La refonte du métier d’infirmier est lancée, la loi RIST a mis fin au mercenariat de certains professionnels de santé prospérant sur les remplacements plutôt de de s’installer ou de prendre un poste en établissement, la « coordination de terrain » entre professionnels de santé a été renforcée avec la mise sur orbite des ESCAP, mais aussi la perspective du binôme médecin/infirmier en 2024, et les compétences des professionnels de santé ont évolué avec l’accès direct aux IPA et la prescription, même si pour l’instant cette mesure se limite aux MSP, prescription de toutes les vaccinations par les IDEL, et la reconnaissance du statut d’infirmier référent.

Enfin, sur le plan conventionnel, la CNAM qui avait essuyé des revers douloureux avec les médecins et les kinésithérapeutes, vient de faire carton plein avec sa négociation transversale flash. Cinq professions paramédicales, dont les IDEL et finalement les kinés, ont signé un accord permettant de compenser les effets de l’inflation par une revalorisation des actes. Finalement, seuls les médecins, qui avaient écopé d’un règlement arbitral, et les chirurgiens-dentistes, dont la négociation se poursuit jusqu’à la fin du mois, n’ont pas scellé d’accord à date.

Pour autant, la FNI se garde bien de regarder l’avenir avec lunettes roses. Les prochains mois risquent d’être tendus. Bercy qui ambitionne de redresser les comptes publics après les déficits abyssaux laissés par la gestion de la crise sanitaire, réclame aux différents ministères de tailler dans leurs dépenses. Ainsi, le budget de l’Assurance maladie pour 2024 promet d’être serré, très serré…

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