Alors que les IPA s’imposent dans les soins de proximité, certains voudraient les faire disparaître. La FNI dénonce une nouvelle manœuvre des défenseurs du monopole médical.
C’est la nouvelle provocation du président de l’UFML, Dr Jérôme Marty : réclame l’arrêt du financement des infirmières en pratique avancée (IPA). Autrement dit, torpiller un dispositif utile à l’amélioration de l’accès aux soins dans les territoires. Une sortie choc, au moment où débutent les négociations conventionnelles des infirmiers qui doit aborder la question de la rémunération des IPA.
Du côté de la FNI, cette sortie est perçue comme une manœuvre d’ingérence, visant à défendre une vision médicale archaïque, fondée sur le monopole et la verticalité. Mais la Fédération est bien la seule à le faire aux côtés de l’UNIPA, l’union des IPA. Les congratulations réciproques entre l’UFML et Convergence sur les réseaux sociaux, traduisent une proximité qui interroge. Le bon docteur Marty, gérant et actionnaire de sa clinique familiale à Fronton (31), semble avoir des convictions dépassées…
Pour la FNI, ce n’est pas la prétendue inefficacité des IPA qui dérange l’UFML, mais leur indépendance grandissante et leur action très appréciée des patients chroniques. Les IPA répondent à un besoin urgent de santé publique, en particulier dans les zones sous-dotées. Leur suppression serait une absurdité sanitaire.
Au bout du compte, les patients font la différence entre les IPA et infirmiers libéraux sur le terrain, toujours disponibles et accessibles, et les propos d’un président de l’UFML déconnecté du terrain et de la détresse de ceux qui ne trouvent pas de médecin.
Loin des coups d’éclat médiatiques, et du populisme nauséabond, la FNI soutient le déploiement des IPA dans le cadre conventionnel.