Sébastien Lecornu a fait de l’accès aux soins une de ses priorités, annonçant la création de 5 000 structures « France Santé » d’ici 2027. Un signal fort, mais qui soulève de nombreuses questions.
C’est un geste symbolique fort : pour son entrée en fonction, Sébastien Lecornu a choisi de se rendre en Saône et Loire, à Mâcon, pour s’exprimer sur le terrain de la santé. Accompagné des deux anciens ministres de la Santé fraichement démissionnés, Catherine Vautrin et Yannick Neuder, il a affirmé son engagement à prendre « à bras-le-corps » la question de l’accès. Un sujet qui, selon lui, devrait lui permettre d’enjamber les clivages politiques.
Le nouveau Premier ministre a annoncé la création de 5 000 « Maisons France Santé ». Implantées à moins de 30 minutes de chaque Français, elles auront pour mission d’assurer un accès aux soins de proximité. Guichets uniques, sur le modèle de France Services, elles seront inscrites dans le budget 2026 afin d’être opérationnelles en 2027. Leur création sera inscrite au budget 2026.
Le concept reste encore flou. Selon le Quotidien du Médecin, « ce réseau France Santé labellisera tout autant des maisons de santé que des centres de santé là où ils existent, mais aura aussi vocation à accélérer leurs créations dans les territoires qui en sont dépourvus ».
Du côté des infirmiers libéraux, l’intérêt de Sébastien Lecornu pour la Santé est un signal positif, à condition que les futures « Maisons France Santé » ne soient pas des coquilles vides, ou une énième mesure cosmétique, mais qu’elles garantissent une réelle amélioration de l’accès aux soins pour les patients qui peinent à trouver un médecin.
A ce stade, la FNI se montre prudente et s’interroge sur les modalités concrètes de ce projet. Mais une chose est sûre : les infirmiers libéraux, au cœur de cette proximité, attendent des engagements forts du nouveau Gouvernement au premier rang desquels des moyens pour financer leurs nouvelles missions et revaloriser leurs actes dans le cadre de la négociation conventionnelle qui débute. Mais pour cela, encore faut-il que le nouveau locataire de Matignon parvienne à constituer son équipe gouvernementale et qu’il négocie l’accord politique avec les partis lui permettant de construire un projet de budget consensuel pour 2026 dans un agenda de plus en plus contraint.