Concilier exercice libéral et études universitaires ? Un défi que de plus en plus d’infirmières
relèvent avec passion. Diplômes universitaires, masters ou formations spécialisées : ces
parcours demandent rigueur et organisation, mais offrent une réelle montée en compétences
et une nouvelle légitimité professionnelle.
Nombre d’infirmières libérales choisissent de reprendre leurs études pour aller plus loin dans leur pratique, développer un projet de santé publique ou s’engager dans la recherche.
C’est le cas de Julie de Balbine, installée à La Réunion, qui a transformé sa frustration de ne pas pouvoir approfondir son mémoire hospitalier en un véritable moteur. Après un DU de recherche clinique et un master en management des organisations sanitaires, elle s’est investie dans la présidence de la CPTS Australe. Aujourd’hui, elle souhaite initier des projets de recherche en soins de ville et poursuit sa formation en pédagogie et en biopolitique, convaincue que « comprendre le système, c’est mieux agir sur le terrain ».
Amélie Lefebvre, infirmière libérale en Gironde et vice-présidente de la CPTS Médoc Sud, a repris un master de santé publique à la Sorbonne Paris Nord pour concrétiser le projet PETAL (Parcours prévention en équipe traitante libérale). Ce programme vise à renforcer la prévention en ville via les infirmières libérales et des outils numériques. « Ces études m’apportent une vision globale et des méthodes concrètes pour évaluer et structurer nos actions », souligne-t-elle.
À Strasbourg, Caroline Wahl a choisi la voie de la spécialisation. Après un DU plaies et cicatrisation, elle suit un DU nutrition et maladies métaboliques. « Ces connaissances me servent chaque jour et renforcent ma légitimité auprès des patients », confie-t-elle.
Organisation, discipline et soutien familial sont essentiels pour tenir la cadence. Mais pour ces professionnelles passionnées, la formation continue est avant tout un levier d’évolution et d’épanouissement dans un métier en pleine transformation.


