Alors que la couverture vaccinale des Français est encore insuffisante pour répondre efficacement aux menaces épidémiologiques, les infirmiers libéraux n’ont toujours pas l’autorisation de stocker des vaccins au cabinet, ce qui ralentit le déploiement des campagnes vaccinales.
Et s’il ne manquait qu’un petit coup de pouce réglementaire pour améliorer significativement la couverture vaccinale des Français ? La campagne vaccinale contre les virus hivernaux a démarré le 14 octobre et les IDEL, comme chaque année, y prennent toute leur part. Or, si elles sont autorisées à prescrire et administrer ces vaccins, les IDEL ne peuvent pas stocker les doses au cabinet, ce qui ralentit clairement le déploiement de la campagne.
Pour la période 2023-2024, la couverture vaccinale était estimée à 53,7 % chez les 65 ans et plus et 25,3 % chez les moins de 65 ans à risque (source : Santé publique France). Est-ce qu’on estime que ces chiffres sont suffisants et satisfaisants ? Pour la FNI, la réponse est clairement non. Pas tant que toutes les solutions ne sont pas mises en œuvre pour améliorer la couverture vaccinale.
La possibilité, pour les IDEL, de stocker des doses au cabinet, au lieu de devoir se déplacer à chaque fois en officine, est une solution qui peut être rapidement mise en œuvre, et sans surcoût pour la collectivité. La plupart des IDEL disposent déjà de réfrigérateurs dédiés et pour les plus anciens d’entre eux, l’ajout d’un simple thermomètre connecté peut permettre d’avoir un suivi constant des températures de stockage.
Va-t-on laisser encore longtemps des épidémies progresser alors que les ressources existent pour déployer des campagnes vaccinales vraiment efficaces ? La FNI pose la question aux pouvoirs publics.
