Invitée au 72e Congrès de la FNI, qui s’est tenu du 25 au 27 novembre à Lyon, la Directrice de l’Offre de soins s’est félicitée que la mutation de la profession infirmière soit enfin actée par des textes législatifs et réglementaires.
Marie Daudé est évidemment revenue sur ce tournant majeur que constitue la récente Loi infirmière, « vraiment historique tant elle tourne le métier d’infirmier vers l’avenir ». Elle consacre « une approche nouvelle, plus souple et sacralise le rôle des Idel dans les soins de proximité ». La profession, qui était « à l’étroit dans le cadre législatif et réglementaire existant, (…) s’est en effet vu accorder des acquis fondamentaux que ce soient le diagnostic, la consultation, la prescription ou l’universitarisation ».
« Un élargissement significatif du rôle propre »
La Directrice de l’Offre de soins entend ne pas lambiner en chemin. Son objectif est que les textes d’application de la Loi infirmière soient publiés dans les six mois qui suivent sa promulgation. Outre le décret en Conseil d’État, il s’agit de deux arrêtés. Le premier porte sur la liste des soins et des actes que les infirmiers peuvent effectuer. A la clef, de nouvelles compétences et « un élargissement significatif du rôle propre », a insisté Marie Daudé. L’occasion aussi de bien périmétrer le rôle propre non délégable de l’infirmier, hospitalier comme libéral, son rôle propre délégable et, enfin, son rôle prescrit avec, notamment, des basculements d’actes du rôle prescrit vers le rôle propre. Le deuxième arrêté, lui, portera sur la liste des produits et des examens que pourront prescrire les Ide.
Autre brique de la refonte générale du métier, la nouvelle maquette de la formation des futurs Ide avec, là encore, une approche par compétences mais également des « stages d’un nouveau type pour avoir une polyvalence sur tous les âges de la vie », a insisté Marie Daudé. Un édifice qui, selon elle, permettra à la profession de relever les quatre défis majeurs qui s’offrent à elle et que la Directrice de l’Offre de soins n’a pas manqué d’énumérer. A savoir :
- l’autonomisation et la montée en compétences ;
- se positionner sur le premier recours, l’orientation et la coordination des soins ;
- la territorialisation et le maillage des soins ;
- la prévention du suivi sur le long terme et l’éducation thérapeutique.
La FNI continuera à s’impliquer dans les travaux engagés jusqu’à la promulgation des derniers textes d’application de la Loi infirmière !
